Le Président de la République a, à cette occasion, indiqué que la République Démocratique du Congo a besoin d’une loi fondamentale adaptée aux réalités du pays et a annoncé la mise en place d’une commission nationale d’ici à 2025, chargée d’élaborer cette nouvelle Constitution.
S’insurgeant, pour sa part, à une certaine opinion, précisément celle soutenue par les opposants congolais qui estiment que ce débat sur le changement de l’actuelle Constitution ne serait qu’un stratagème de l’UDPS et de l’Union Sacrée de la Nation de s’éterniser au pouvoir, le député honoraire Alexis Mutanda vante les avantages qu’offrirait une nouvelle Constitution, rédigée sur base de nos propres réalités.
Préserver l’intégrité territoriale de la RD Congo
Pour l’honorable Alexis Mutanda, la démarche du Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo mérite le soutien total de la population. Car, fait remarquer l’ingénieur Alexis Mutanda, elle vise à consolider l’autorité de l’État et à préserver l’intégrité territoriale de la République Démocratique du Congo. « Vous savez que chaque peuple est spécifique, chaque nation a ses problèmes. Et la RDC nous l’appelons Démocratique parce que les fondateurs de notre nation disaient que c’est le peuple qui est souverain et qui est le vrai propriétaire de ce pays. La Constitution est tout de même comme l’ADN de la nation, c’est-à-dire que tous les Congolais puisent à la même source qui est la Constitution parce que c’est elle qui règle les problèmes qui nous concernent », a déclaré l’honorable Mutanda, en réponse à une question des journalistes. Et de poursuivre : « Le malheur a voulu que cette 3ᵉ Constitution de la République ne réponde pas aux réalités du pays tout simplement parce qu’elle n’a pas été élaborée au Congo ni par les Congolais eux-mêmes ».
Selon le SG honoraire de l’UDPS, il y a dans cette Loi fondamentale des choses inacceptables, comme par exemple l’article 217 qui stipule que la RD Congo peut conclure des traités ou des accords d’association ou de communauté, comportant un abandon partiel de souveraineté, en vue de promouvoir l’unité africaine. « Est-ce qu’un peuple peut abandonner sa souveraineté pour satisfaire un besoin quelconque ? », s’exclame Alexis Mutanda.
Il fait également allusion à l’article 51, disant que l’État a le devoir d’assurer et de promouvoir la coexistence pacifique et harmonieuse de tous les groupes ethniques du pays. Il assure également la protection et la promotion des groupes vulnérables et de toutes les minorités. Il veille sur leur épanouissement.
À ce sujet, l’honorable Alexis Mutanda se demande dans quelle province se trouveraient ces minorités et quels sont ces groupes vulnérables pour lesquels l’Etat congolais doit assurer la protection et la promotion ?
Pour le SG honoraire de l’UDPS, on a introduit dans la Constitution du 18 février 2006 des notions venant de l’étranger, spécialement des personnes qui combattent la RDC l’heure actuelle, dans le but diabolique de balkaniser le pays. Et l’honorable Mutanda d’ajouter : « quand on est vrai fils de ce pays, on comprend facilement qu’il y a des choses qui ont été introduites dans l’actuelle Constitution pour des raisons qui ne sont pas claires.
Justifiant encore son soutien au débat sur le changement ou la révision de la Constitution actuelle, l’ancien secrétaire Général de l’UDPS évoque également les différentes réformes (politiques, économiques, financières, monétaires, budgétaires et sociales) qui peuvent être initiées.
Un changement nécessaire
Il sied de rappeler que la démarche du Président de la République visant à avoir des textes adaptés aux réalités de notre pays est également soutenue par de nombreux Congolais qui pensent que l’actuelle Constitution doit être adaptée, car elle est provisoire ou de transition. Elle doit être remplacée par une nouvelle Loi fondamentale qui soit définitive. Seulement ce changement doit passer par un débat autour des réformes structurelles profondes à y intégrer.
De l’avis de certains observateurs, le changement de l’actuelle Constitution est nécessaire pour que la RDC ait, pour la première fois de son histoire, une Loi fondamentale votée et promulguée par un Parlement et un Président de la République démocratiquement élus.
Par Thony Kambila