L’élu de Mbuji-Mayi appelle les Congolais à bien prendre en mains leur destin
Le numéro un de Association des Amis d’Alexis Mutanda (ADAM) s’est longuement confié à la presse, hier mercredi 29 Août. Respect de la constitution, choix du « dauphin » du président sortant, rejet des candidatures aux futures élections, machine à voter, l’homme a abordé tous les sujets brulants de l’heure.
L’élu de Mbuji-Mayi a insisté sur la nécessité pour le peuple congolais de se battre pour son pays, d’avoir une vision sur son devenir et de prendre en main son destin.
Question : ADAM est une association ou un parti politique ?
Réponse : je crois qu’il n’y pas de confusion possible. Entre une association et un parti politique. Vous savez qu’il y a deux camps, le camp de l’opposition et le camp de la majorité présidentielle. Généralement les politiciens se rangent dans l’un ou l’autre.
Lorsqu’on parle d’une association, surtout une association qui regroupe des Congolais, on a intérêt si vous voulez gagner les Congolais sans aucune coloration. Nous sommes partis évidemment de notre hymne national le « Debout congolais ».
Lorsqu’on parle des catholiques et des protestants, on parle des Congolais. C’est pour cette raison qu’on a choisi cette association comprenant les Congolais de tous les âges, de toutes les provinces, de toutes les tendances politiques parce qu’il se pose dans notre pays réellement un problème très sérieux. Il y en a qui voient que la crise dans notre pays est liée à la convoitise de nos richesses, ce qui est tout à fait vrai.
Vous voyez combien les prédateurs internationaux ou même nationaux qui se jettent sur le Katanga. Vous verrez combien de sociétés minières se partagent des terres pour exploiter au maximum de cuivre qu’ils peuvent trouver de cobalt, qu’ils peuvent trouver d’uranium etc .Et quand vous êtes à l’Est du pays vous verrez tant traverser la frontière pour aller ailleurs. Nous avons un pays qui est extrêmement riche.
Il y a donc beaucoup de personnes qui veulent prendre ces richesses à leur manière. Le deuxième problème c’est l’immensité de notre territoire. Tous les Congolais savent que ce pays a comme superficie plus de 2.300.000 kilomètres carré. Vous ne trouvez pas dans le monde beaucoup de pays qui ont cette superficie.
Certains prédateurs internationaux profitent également de cette superficie pour nous voler un mètre carré par ici, un kilomètre par là. N’oubliez pas qu’il y a le phénomène de la balkanisation dont tout le monde parle à l’heure actuelle. Mais nous savons qu’une des trois causes que nous considérons est la fainéantise du peuple congolais lui-même.
Q : Le peuple congolais est aveugle ?
R : Fainéant en ce qui concerne la défense de son patrimoine. Quand il s’agit de s’asseoir pour défendre son territoire, le peuple congolais est indifférent ! On dirait même qu’il y en a beaucoup qui n’y attache aucune importance ! Pourtant ce sont des problèmes réels, avec la mondialisation aujourd’hui, si nous ne faisons pas attention dans quelques années nous risquons de perdre non seulement notre pays mais même de perdre notre identité.
Q : Est-ce un problème du peuple ou des gens qui ont dirigé ?
R : Mais les dirigeants font partie de ce peuple ! Qu’est-ce que vous appelez Congolais ! Ceux qui nous dirigent vous savez, je vais vous donner un petit exemple simple. Vous avez le lac Edouard, qui se trouve à la frontière entre la RDC et l’Ouganda.
Et bien dans ce lac vous avez des milliards de barils de pétrole. A l’heure actuelle vous avez l’Ouganda qui est très actif dans l’exploitation de ce pétrole. Ils sont entrain de construire. A l’heure actuelle vous trouverez des riverains des pêcheurs congolais qui ont des problèmes avec le gouvernement ougandais. A un moment par mégarde ils traversent dans la zone ougandaise et il y a des centaines de Congolais qui sont aux arrêts, qui ont même été condamnés à deux trois ans de prison.
On parle maintenant d’une cinquante de Congolais qui sont en jugement pour avoir pêché au-delà de la frontière … Pour parler de nos dirigeants que font-ils pour porter secours à ces pauvres pêcheurs, qui eux n’ont pas de boussoles ou d’appareils pour savoir à partir de quel moment ils sont en territoire congolais ou quand ils ont traversé la frontière par mégarde, car la police ougandaise est très vigilante .
Et le gouvernement congolais qu’est-ce qu’il fait, il n’y a absolument aucune réaction, que ce soit du côté du ministère des Affaires étrangères, ni du côté du ministère de la Justice ni du côté du ministère de l’Intérieur. Donc ces gens sont abandonnés pratiquement à eux-mêmes. Pour vous dire qu’à partir d’un certain moment puisse que les dirigeants sont incapables de résoudre les problèmes des Congolais il est temps que les Congolais se prennent eux-mêmes en charge.
C’est une idée que nous avons eue avec cette association ,avec l’encadrement que nous pouvons donner à certains compatriotes pour conscientiser les Congolais , conscientiser les jeunes pour faire comprendre que le patrimoine qui nous appartient nous devons le défendre, nous devons préserver ce qui nous appartient. Si nous perdons ce qui se trouve dans notre sous-sol si nous perdons ce qui se trouve dans nos lacs, comment vont vivre nos enfants, nos petits-enfants et les générations à venir.
Nous parlons d’un pays qui est très riche, mais vous savez aussi, d’après les statistiques internationales le peuple congolais est à ranger parmi les plus pauvres du monde, il croupit dans la pauvreté, dans la misère, il y en a même qui crèvent de faim, tout en étant dans ce pays.
Il ya quelque chose de très sérieux qui est en train de se passer. L’image que l’on projette est que le Congolais est un pauvre qui est en train de mendier mais qui est assis sur une montagne de richesses, les deux choses sont contradictoires. Le Congolais est devenu mendiant, nous mendions ce que nous mangeons, ce que nous buvons, nous mendions le financement des élections, même pour financer un petit pont il faut que cela vienne de l’extérieur, de la Banque Mondiale , de l’Union Européenne .
Q : Vous ne trouvez pas que c’est une politique imposée il faut donner des leçons au Congo ?
R :Je ne sais quelle leçon, nous ne sommes pas des gamins. Remontons un peu dans l’histoire. Nous avons obtenu notre indépendance le 30 juin 1960. Comptez jusqu’à aujourd’hui, cela fait 58 ans. Dans deux ans on aura accompli 60 ans de souveraineté nationale et même internationale. C’est-à-dire que depuis 60 ans le pays est dirigé par les fils et les petits-fils de ce pays.
Au lieu de monter très haut, au contraire on dirait une descente aux enfers. Comment expliquer tous cela , on dirait que les dirigeants et le peuple lui-même est indifférent à notre propre destin et pour être bien il faut que le conseil de sécurité vienne nous aider, il faut que l’Occident vienne faire ceci et maintenant ce sont les Chinois qui doivent construire je ne sais pas quoi et nous même nous ne sommes pas capables d’organiser nos propres élections. Les leçons que nous recevons de nos amis extérieurs c’est pratiquement tous les jours et même dans des problèmes qui concernent notre souveraineté nationale.
Q : Quel est le but de l’association ?
R : Bien sûr, on ne peut pas avoir d’association sans un statut, sans un siège, le siège social existe, il y a des structures à tous les niveaux pour pouvoir accueillir des membres via cette vision, j’insiste sur le mot vision. C’est une véritable vision, une nouvelle vision. Notre pays comme tous les pays Nous devons être conscient que le ciel nous a donné beaucoup de choses, le sous-sol, la forêt, l’environnement et même le climat.
Regarder la population, on parle de 80 millions mais ce sont les chiffres d’il y a plusieurs années. On peut même dire qu’on est plus de 100 millions de personnes aujourd’hui, qui est un marché énorme pour une population qui n’attend que les conditions pour faire une explosion.
Regardez la dernière coupe du monde, la RDC ne se trouvait nulle part alors que le Sénégal , la Côte d’ivoire et l’Egypte, tous ces pays . Pour vous dire qu’il y a beaucoup de choses dont on a la capacité et la compétence mais il faudrait que le peuple puisse réellement réaliser qu’il a un destin. Le peuple doit se placer en ordre utile dans le concert des nations et que nous avons un rôle à jouer . Pour commencer il faudrait que nous puissions résoudre le problème à l’intérieur de notre pays.
Q : Etes-vous pour ou contre le choix du dauphin de Joseph Kabila ?
R :C’est la conception congolaise des choses…Martin Luther King, aux Etats-Unis, a lutté très longtemps pour les droits civiques, il a réussi brillamment, même si il a connu une fin tragique. Est-ce que Martin Luther King était président des Etats-Unis ?
Gandhi, en inde, était un grand combattant de la liberté qui est devenue pratiquement une grande puissance mondiale. C’est la Question :
ADAM est une association ou un parti politique ?
Réponse :
Je crois qu’il n’y pas de confusion possible. Entre une association et un parti politique. Vous savez qu’il y a deux camps, le camp de l’opposition et le camp de la majorité présidentielle. Généralement les politiciens se rangent dans l’un ou l’autre. Lorsqu’on parle d’une association, surtout une association qui regroupe des Congolais, on a intérêt si vous voulez gagner les Congolais sans aucune coloration.
Nous sommes partis évidemment de notre hymne national le « Debout congolais ». Lorsqu’on parle des catholiques et des protestants, on parle des Congolais. C’est pour cette raison qu’on a choisi cette association comprenant les Congolais de tous les âges, de toutes les provinces, de toutes les tendances politiques parce qu’il se pose dans notre pays réellement un problème très sérieux.
Il y en a qui voient que la crise dans notre pays est liée à la convoitise de nos richesses, ce qui est tout à fait vrai. Vous voyez combien les prédateurs internationaux ou même nationaux qui se jettent sur le Katanga. Vous verrez combien de sociétés minières se partagent des terres pour exploiter au maximum de cuivre qu’ils peuvent trouver de cobalt, qu’ils peuvent trouver d’uranium etc .
Et quand vous êtes à l’Est du pays vous verrez tant traverser la frontière pour aller ailleurs. Nous avons un pays qui est extrêmement riche. Il y a donc beaucoup de personnes qui veulent prendre ces richesses à leur manière. Le deuxième problème c’est l’immensité de notre territoire.
Tous les Congolais savent que ce pays a comme superficie plus de 2.300.000 kilomètres carré. Vous ne trouvez pas dans le monde beaucoup de pays qui ont cette superficie. Certains prédateurs internationaux profitent également de cette superficie pour nous voler un mètre carré par ici, un kilomètre par là. N’oubliez pas qu’il y a le phénomène de la balkanisation dont tout le monde parle à l’heure actuelle. Mais nous savons qu’une des trois causes que nous considérons est la fainéantise du peuple congolais lui-même.
Q : Le peuple congolais est aveugle ?
R : Fainéant en ce qui concerne la défense de son patrimoine. Quand il s’agit de s’asseoir pour défendre son territoire, le peuple congolais est indifférent ! On dirait même qu’il y en a beaucoup qui n’y attache aucune importance ! Pourtant ce sont des problèmes réels, avec la mondialisation aujourd’hui, si nous ne faisons pas attention dans quelques années nous risquons de perdre non seulement notre pays mais même de perdre notre identité.
Q : Est-ce un problème du peuple ou des gens qui ont dirigé ?
R : Mais les dirigeants font partie de ce peuple ! Qu’est-ce que vous appelez Congolais ! Ceux qui nous dirigent vous savez, je vais vous donner un petit exemple simple. Vous avez le lac Edouard, qui se trouve à la frontière entre la RDC et l’Ouganda.
Et bien dans ce lac vous avez des milliards de barils de pétrole. A l’heure actuelle vous avez l’Ouganda qui est très actif dans l’exploitation de ce pétrole. Ils sont entrain de construire. A l’heure actuelle vous trouverez des riverains des pêcheurs congolais qui ont des problèmes avec le gouvernement ougandais. A un moment par mégarde ils traversent dans la zone ougandaise et il y a des centaines de Congolais qui sont aux arrêts, qui ont même été condamnés à deux trois ans de prison.
On parle maintenant d’une cinquante de Congolais qui sont en jugement pour avoir pêché au-delà de la frontière … Pour parler de nos dirigeants que font-ils pour porter secours à ces pauvres pêcheurs, qui eux n’ont pas de boussoles ou d’appareils pour savoir à partir de quel moment ils sont en territoire congolais ou quand ils ont traversé la frontière par mégarde, car la police ougandaise est très vigilante .
Et le gouvernement congolais qu’est-ce qu’il fait, il n’y a absolument aucune réaction, que ce soit du côté du ministère des Affaires étrangères, ni du côté du ministère de la Justice ni du côté du ministère de l’Intérieur. Donc ces gens sont abandonnés pratiquement à eux-mêmes.
Pour vous dire qu’à partir d’un certain moment puisse que les dirigeants sont incapables de résoudre les problèmes des Congolais il est temps que les Congolais se prennent eux-mêmes en charge. C’est une idée que nous avons eue avec cette association ,avec l’encadrement que nous pouvons donner à certains compatriotes pour conscientiser les Congolais , conscientiser les jeunes pour faire comprendre que le patrimoine qui nous appartient nous devons le défendre, nous devons préserver ce qui nous appartient.
Si nous perdons ce qui se trouve dans notre sous-sol si nous perdons ce qui se trouve dans nos lacs, comment vont vivre nos enfants, nos petits-enfants et les générations à venir. Nous parlons d’un pays qui est très riche, mais vous savez aussi, d’après les statistiques internationales le peuple congolais est à ranger parmi les plus pauvres du monde, il croupit dans la pauvreté, dans la misère, il y en a même qui crèvent de faim, tout en étant dans ce pays.
Il ya quelque chose de très sérieux qui est en train de se passer. L’image que l’on projette est que le Congolais est un pauvre qui est en train de mendier mais qui est assis sur une montagne de richesses, les deux choses sont contradictoires.
Le Congolais est devenu mendiant, nous mendions ce que nous mangeons, ce que nous buvons, nous mendions le financement des élections, même pour financer un petit pont il faut que cela vienne de l’extérieur, de la Banque Mondiale , de l’Union Européenne .
Q : Vous ne trouvez pas que c’est une politique imposée il faut donner des leçons au Congo ?
R :Je ne sais quelle leçon, nous ne sommes pas des gamins. Remontons un peu dans l’histoire. Nous avons obtenu notre indépendance le 30 juin 1960. Comptez jusqu’à aujourd’hui, cela fait 58 ans. Dans deux ans on aura accompli 60 ans de souveraineté nationale et même internationale.
C’est-à-dire que depuis 60 ans le pays est dirigé par les fils et les petits-fils de ce pays. Au lieu de monter très haut, au contraire on dirait une descente aux enfers.
Comment expliquer tous cela , on dirait que les dirigeants et le peuple lui-même est indifférent à notre propre destin et pour être bien il faut que le conseil de sécurité vienne nous aider, il faut que l’Occident vienne faire ceci et maintenant ce sont les Chinois qui doivent construire je ne sais pas quoi et nous même nous ne sommes pas capables d’organiser nos propres élections. Les leçons que nous recevons de nos amis extérieurs c’est pratiquement tous les jours et même dans des problèmes qui concernent notre souveraineté nationale.
Q : Quel est le but de l’association ?
R : Bien sûr, on ne peut pas avoir d’association sans un statut, sans un siège, le siège social existe, il y a des structures à tous les niveaux pour pouvoir accueillir des membres via cette vision, j’insiste sur le mot vision. C’est une véritable vision, une nouvelle vision.
Notre pays comme tous les pays Nous devons être conscient que le ciel nous a donné beaucoup de choses, le sous-sol, la forêt, l’environnement et même le climat. Regarder la population, on parle de 80 millions mais ce sont les chiffres d’il y a plusieurs années.
On peut même dire qu’on est plus de 100 millions de personnes aujourd’hui, qui est un marché énorme pour une population qui n’attend que les conditions pour faire une explosion. Regardez la dernière coupe du monde, la RDC ne se trouvait nulle part alors que le Sénégal , la Côte d’ivoire et l’Egypte, tous ces pays . Pour vous dire qu’il y a beaucoup de choses dont on a la capacité et la compétence mais il faudrait que le peuple puisse réellement réaliser qu’il a un destin. Le peuple doit se placer en ordre utile dans le concert des nations et que nous avons un rôle à jouer . Pour commencer il faudrait que nous puissions résoudre le problème à l’intérieur de notre pays.
Q : Etes-vous pour ou contre le choix du dauphin de Joseph Kabila ?
R :C’est la conception congolaise des choses…Martin Luther King, aux Etats-Unis, a lutté très longtemps pour les droits civiques, il a réussi brillamment, même si il a connu une fin tragique. Est-ce que Martin Luther King était président des Etats-Unis ?
Gandhi, en inde, était un grand combattant de la liberté qui est devenue pratiquement une grande puissance mondiale. C’est la conception médiocre congolaise pour qui pour défendre une vision il faut nécessairement être ministre ou je ne sais pas quoi. Parce qu’en fin de compte ce qui compte c’est la vision c’est l’idée, l’idéologie.
Q : pour ou contre le rejet de la candidature de certains candidats aux élections de 2018 ?
R : ce sont des questions qu’il faut poser aux gens qui ont les détails. Je n’ai pas été mêlé ni de près ni de loin à ce processus. Je ne peux pas vous donner un avis autorisé sur la candidature de Jean-Pierre Bemba ou de Gizenga car je n’ai pas vu leur dossier, je ne sais pas quels sont les critères.
je crois que ce sont des décisions qui ont été prises lors d’une session de travail . Il semble que ces messieurs ont déposé des recours. Vous me poser la question, je crois tout simplement que ces messieurs doivent recourir au prescrit de la constitution. Quelque part tous les Congolais ont le droit d’être électeurs et éligibles. Tout Congolais peut poser sa candidature à ces postes pourvu qu’il respecte les critères .
La CENI a toujours été ce qu’elle est, en 2006 il y avait la CEI, puis il y a eu la CENI, aujourd’hui les organisateurs c’est toujours les mêmes personnes qu’il y avait en 2006 et en 2011. En 2006, nous étions présents, on sait comment cela s’est terminé nous étions sur le Boulevard du 30 juin dans la présidentielle au deuxième tour avec les milices, avec les armes. Même déjà à cette époque il y avait des injustices, on est allé à la Cour suprême. Vous vous rappelé comment le peuple avait réagi. En 2011, n’en parlons pas , c’était tellement visible , tous les observateurs internationaux avaient donné leur avis . Ils avaient clairement dit qu’il y avait eu une fraude massive.
Q :Etes vous pour ou contre la machine à voter ?
R : Oui mais actuellement on se trouve que ce soit la classe politique et le peuple congolais , car c’est peuple congolais qui est le souverain primaire . Car ces élections sont organisées pour que le peuple puisse se choisir ses mandataires. Mais il se fait qu’on se trouve aujourd’hui devant un dilemme qui consiste en quoi ! D’une part on avait fixé la date du 23 décembre.
Si on veut respecter cette date c’est-à-dire on doit respecter toutes les dispositions prises,par exemple la CENI avec ses machines à voter qui sont très discutables. Ces machines à voter il n’y a personne qui y croit ! Et ce n’est pas seulement nous , il y a les observateurs internationaux qui déconseillent cette machine ! Il n’y a pas longtemps l’Argentine a renoncé à ces machines.
Et il y a le gouvernement sud-coréen, ou se trouvent ceux qui ont conçu ces machines, qui les ont déconseillées. Avec ces machines ça va être encore une fraude massive organisée. Et il y a le fichier électoral qui est totalement corrompu. Vous savez qu’il y a dix millions d’électeurs qui ne sont pas identifiés ! Et bien ce sont les organisateurs de ces élections qui savent ce qu’ils vont faire de ces électeurs !
Encore une fois un élément qui est capital.
Le 23 décembre c’est la date qui est fixée pour les élections. Et alors si vous accepté la date c’est-à-dire que vous accepté aussi les éléments qui sont mis, la machine à voter, le fichier électoral, la Cour constitutionnelle etc. si vous voulez apporter des changements , vous êtes obligés de prolonger le délai , de telle manière que le glissement , c’est-à-dire que le mandat de monsieur Kabila sera encore prolongé. Ils ont mis tout le monde, la classe politique congolaise , le peuple congolais, la communauté internationale dans ce dilemme.
Q :Est-il question d’un troisième dialogue ?
R : Demandez d’abord aux partisans d’un troisième dialogue qui va prendre l’initiative et comment on va y arriver en respectant la constitution. il y a quand même tous ces contours, car parler d’un dialogue c’est très bien , tout le monde peut lancer une idée. Des dialogues au Congo on en a eu combien .
Il y a eu la Table -Ronde de Bruxelles qui a donné ce qu’elle a donné, la conférence nationale souveraine , vous savez vous-même ce qu’elle donné, on est allé en Afrique du sud, en 2003-2004, vous savez ce que ça donné , ça nous a donné un président et quatre vice-présidents et vous savez comment ça c’est terminé.
Et puis ensuite, ces messieurs qui sont au pouvoir voulaient garantir leur glissement , ils ont tenu un dialogue avec l’Union africaine. Puisse que tout le monde avait contesté ce dialogue on s’est rabattu sur les évêques , qui étaient pleins de bonne volonté et vous savez de quelle manière ce dialogue s’est conclu. Encore un autre dialogue c’est très bien, encore que ce dialogue puisse tirer des leçons des autres pour éviter les erreurs qu’on a commises dans le passé.
Q : Etes-vous pour ou contre le choix du dauphin de Kabila ?
R : En présentant un dauphin, là les Congolais doivent savoir même dans les bêtises il y a aussi une limite, au point où même les choses sacrées on ne les respecte plus. En 2011 lorsque Kabila a été « élu », il a prêté serment en disant devant dieu et devant le peuple qu’il allait respecter la constitution de la république. Si aujourd’hui il respecte cette constitution de la réplique parce qu’il a prêté serment qu’est-ce qu’il y a d’extraordinaire là dedans.
La constitution dit clairement que le président peut accomplir deux mandats consécutifs. Qu’est-ce qu’il ya d’extraordinaire ! Lorsqu’on a un parti politique, on se choisit un candidat. M. Kabila a choisi M. Shadary comme candidat présidentiel. Ils ont choisi un candidat présidentiel qui va représenter aux élections cette plate-forme la. Kabila a terminé ses mandats, il va s’en aller. De même le MLC a choisi Jean-Pierre Bemba et le Palu Antoine Gizenga.
Q : Vous l’avez taxé de vouloir s’éterniser au pouvoir
R : Je vous répète qu’il a prêté serment en 2011 devant les hommes et devant le bon Dieu, ce n’est pas de la rigolade. D’ailleurs il y a eu une glissade de deux ans, car les élections auraient du être organisées en 2016. En dehors de la RDC il n’y a pas de pays ou ce type de situation peut se produire.
C’est pourquoi dans l’association on veut que le peuple congolais s’auto-prenne en charge. Il doit se saisir de son destin. Il doit comprendre qu’il est le souverain primaire, que c’est lui qui doit décider. Il doit jouer son rôle dans quel sens. Lorsqu’il doit choisir des mandataires il doit le faire « souverainement ». Et quand il a choisi ses mandataires, pendant le temps de leurs mandats, il doit surveiller leurs rendement et prestations.
Et à la fin de leurs prestations il doit pouvoir les sanctionner positivement et négativement . A ce moment le peuple peut se dire réellement qu’il est devenu souverain. Dans les pays où il ya alternance au pouvoir , on fait du progrès. C’est ce qu’on appelle démocratie. Si le Congo veut devenir réellement démocratique il faut que le peuple soit vraiment souverain.
(Retranscription de Yves Mitondo et Céline Mavungu/Stagiaire )
Par Bamporiki Chamira