L’homme politique et opérateur économique congolais, Alexis Mutanda Ngoy-Muana, reste préoccupé par la situation socio-politique de son pays, la République Démocratique du Congo. C’est ainsi qu’il a profité, en marge de la célébration du 64ème anniversaire de l’indépendance de son beau et grand pays pour, non seulement, souhaiter bonne fête à ses compatriotes Congolais et peindre la situation que traverse le pays 64 ans après son accession à la souveraineté nationale et internationale, mais aussi appeler les Congolais à plus d’efforts pour un avenir meilleur.
C’était au cours d’un échange avec la presse, tenu en son bureau de travail dans la commune de la Gombe à Kinshasa, où le Secrétaire général honoraire de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) a déploré qu’en autant d’années, la RD Congo n’ait fait que régresser, au lieu d’aller de l’avant, appelant tout de même les Congolais à plus d’efforts.
Concernant la commémoration de ce 64ème anniversaire de l’accession du pays à la souveraineté nationale et internationale, qui est tombée le dimanche 30 juin 2024, l’Ingénieur civil Alexis Mutanda a précisé que ce jour-là était une journée spéciale pour la vie nationale de notre pays, au cours duquel la République Démocratique du Congo a accédé à la souveraineté nationale et internationale. Ce qui veut dire que le peuple congolais, depuis 64 ans, a quitté la colonisation pour atteindre la liberté internationale.
Pour lui, toute liberté internationale, par définition, suppose que le peuple congolais se gouverne lui-même. Le peuple congolais est en train d’accéder à son destin par ses propres efforts et par le travail de ses compatriotes.
En 1960, a-t-il dit, on était encore gouverné par la Belgique et le peuple congolais allait de plus en plus vers l’épanouissement. « Dans l’enseignement, par exemple, on avait vu à cette époque une éclosion des écoles secondaires, des écoles supérieures, et même l’Université de Lovanium, celle d’Elisabethville, et d’autres qui étaient des institutions scolaires, académiques et universitaires de haut niveau. Mais 64 ans après, on peut dire que la RDC a régressé de 100 ans parce qu’à la proclamation de l’indépendance, le pays était déjà très avancée dans certains domaines».
Sentiment de tristesse
Selon l’Ingénieur civil Alexis Mutanda, qui a longtemps évolué politiquement aux côtés du Lider Maximo, d’heureuse mémoire, Etienne Tshisekedi wa Mulumba, aux premiers pas de l’indépendance, les Congolais étaient dans une véritable marche vers le progrès. Si bien que dans l’administration, héritée du temps colonial, les fonctionnaires accédaient facilement à certains biens matériels.
Non seulement l’Etat payait avec une grande régularité, mais aussi ces fonctionnaires avaient des facilités d’accès à des crédits pour se construire des maisons, acheter des voitures, et autres biens. Il fait ce même constat sur le plan sécuritaire et judiciaire, expliquant qu’on avait une justice qui allait de progrès en progrès. Si bien que lorsqu’on avait un problème, on allait en justice, sans crainte d’un mauvais jugement.
« Alors, tous ces éléments de comparaison de l’ancien temps au pays par rapport à aujourd’hui justifient le sentiment que j’ai. Au lieu de faire des progrès, au lieu de profiter de ce qui a été fait en 1960 pour aller vers le haut, au contraire on a connu une descente aux enfers et je peux vous dire aujourd’hui que le pays a été systématiquement tiré vers le bas. Le peuple devient de plus en plus pauvre, alors que le pays ne manque pas de ressources. Ces richesses malheureusement la population n’en profite pas. C’est ainsi que nous sommes classé dans la catégorie des pays les plus pauvres. Ce qui est tout à fait inacceptable. Toute cette situation difficile a été occasionnée par les 32 ans de règne sans partage du dictateur le maréchal Mobutu et les 18 ans des dirigeants que l’AFDL a placé à la tête du pays », a-t-il dit.
Prise de conscience individuelle et collective
Pour le Secrétaire général honoraire de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Alexis Mutanda, même si les 64 ans d’indépendance ne nous ont pas apporté beaucoup de bonheur, il faudrait que nous ne puissions tomber dans le découragement. C’est pourquoi il a lancé un appel pathétique aux Congolais, invitant ses compatriotes à une prise de conscience individuelle et collective, sans céder au découragement, et à travailler pour un avenir meilleur du pays. « Lorsqu’on voit la complexité de nos problèmes, on peut avoir tendance à dire qu’on ne peut faire autre chose, ou dire qu’il n’y aura rien de différent. Un peuple découragé, qui a peur de son destin, c’est un peuple qui ne peut pas aller de l’avant. On peut perdre une bataille, mais on n’a pas perdu la guerre. La volonté populaire reste toujours le fer de lance de l’avenir, de telle manière que la prise de conscience collective populaire servira à aider ce dynamisme d’aller vers le développement, surtout le bien-être social », a-t-il renchéri.
Conscient qu’il y a encore beaucoup de choses à faire, l’Honorable Alexis Mutanda a encore renouvelé son soutien au Chef de l’Etat Félix Tshisekedi et aux FARDC, réitérant son vœu de voir la République Démocratique du Congo consolider sa démocratisation et aller vers le développement pour justifier le combat mené pendant plusieurs années par l’UDPS, parti cher au feu Docteur Etienne Tshisekedi wa Mulumba.
Le patriarche Alexis Mutanda précise que le but recherché par le parti présidentiel en démocratisant le pays est simplement d’arriver à un Etat de droits, impliquant une justice égale pour tous, le bien-être social de la population, une société dans laquelle chacun peut se développer suivant ses capacités.
Thony Kambila