Le député honoraire Alexis Mutanda Ngoy- Muana reste très préoccupé par les méfaits de l’alcoolisme sur les jeunes congolais. La consommation excessive de boissons alcooliques fabriquées dans des conditions incontrôlées constitue un vrai fléau dont les conséquences néfastes sont de plus en plus palpables sur la santé mentale et physique des jeunes à Kinshasa.
C’est dans ce cadre que l’Association des Amis d’Alexis Mutanda(ADAM) a organisé, le samedi 05 mars dernier au quartier Pompage, dans la commune de Ngaliema, à Kinshasa, une conférence. Sortie au cours de laquelle l’ingénieur Alexis Mutanda, initiateur et président de l’Association « ADAM », a sensibilisé les jeunes de cette partie de la capitale sur les conséquences néfastes de la consommation excessive de l’alcool.
Une véritable catastrophe
L’initiateur d’ADAM attribue cette situation non seulement à la pauvreté des parents et au manque des programmes d’encadrement d’enfants, mais aussi à la démission des autorités qui laissent fonctionner des usines de fabrication de ces produits dangereux, et sans prendre conscience du danger que cela représente pour l’avenir de notre pays.
Devant une assistance constituée de plusieurs jeunes venus écouter son message, l’ingénieur Alexis Mutanda a indiqué que l’alcool agit sur les personnes ainsi que sur les sociétés de diverses façons, et ses effets sont déterminés par la quantité consommée, le mode de consommation et, en de rares occasions, par la qualité de l’alcool ingurgité.
Il a également rappelé que l’alcool affecte le cerveau et le système nerveux, notamment les nerfs des jambes. Il s’agit donc d’un produit neurotoxique affectant entre autres la mémoire, l’équilibre et les capacités d’anticipation des individus.
Le gouvernement provincial interpellé
Bien qu’interdites par l’autorité provinciale, la fabrication et la consommation de l’alcool frelaté se portent bien à Kinshasa. Une mixture particulière d’alcool généralement vendue en bouteille plastique et en sachet, plus connue sous l’appellation de « supu na tolo », continue malheureusement d’être vendue et consommée à tous les coins de Kinshasa, en dépit de plusieurs mesures interdisant sa production. Cette liqueur fortement alcoolisée, qui enivre en un laps de temps, est vendue à vil prix, au vu et au su de tout le monde, et dans toutes les communes de la capitale congolaise.
Bien que la production de cette boisson dangereuse pour la santé soit prohibée sur ordre du gouvernement provincial de Kinshasa depuis quelques années, cette décision n’est malheureusement pas respectée. Car, depuis l’annonce de ladite décision jusqu’à l’heure actuelle, la fabrication, la commercialisation et la consommation de cette boisson dangereuse pour la santé se font en toute liberté à Kinshasa. Pire encore, elle est abondamment consommée par les jeunes kinois.
Ces boissons dangereuses pour la santé humaine continuent à être fabriquées par des entreprises pirates tenues pour la plupart par des expatriés. Ce qui pourrait justifier, dans une certaine mesure, le non respect des décisions prises.
Le gouvernement provincial de Kinshasa devrait donc veiller à l’application de la mesure d’interdiction, même si l’on sait que la plupart des commerçants expatriés ne lésinent pas sur les moyens pour contourner les décisions contraignant leurs activités malsaines.
Mission de la Fondation ADAM
La sensibilisation des jeunes sur les méfaits de l’alcoolisme s’inscrit aussi dans le cadre de la mission que s’est donné l’Association ADAM, celle de s’investir dans une démarche de sensibilisation des populations congolaises axées sur la conscience collective de leurs responsabilités entant que peuple pour aller ensemble en croisade contre les antivaleurs qui freinent le développement du pays.
Il sied de rappeler qu’au cours de la croisade effectuée dans la commune de Ngaliema, l’initiateur d’ADAM était accompagné de quelques collaborateurs parmi lesquels Pierre Mbuyi, responsable de l’antenne ADAM du quartier Pompage.
Par Thony Kambila