Selon elles, ces émissions permettent de relayer les messages sur la prise de conscience des droits de la gent féminine et son apport à la société
Par Marcel Tshishiku
Les femmes membres de l’Association « Les Amis d’Alexis Mutanda » (ADAM) participent activement depuis quelques jours à des émissions radio-télévisées organisées au sein du Groupe de presse Tempête des Tropiques – Canal Numérique Télévision – Trinitas FM, dans le cadre de la célébration du mois de mars dédié à la femme chaque année.
Au cours d’une émission organisée le jeudi 10 mars, ces femmes ont exhorté le Fondateur de ce Groupe de presse, le député national honoraire Alexis Mutanda, à multiplier des émissions pour leur permettre de véhiculer tous les messages de sensibilisation et de conscientisation de la gent féminine.
Les membres d’ADAM ont lancé cet appel dans le cadre des activités commémoratives du mois de mars dit « mois de la femme », lors de leur participation à l’émission « Si jeunesse pouvait » animée par la journaliste Jenny Lukusa sur les antennes de CNTV.
Réfléchissant au thème international de l’année « Egalité des sexes pour un avenir durable », Mme Kabibi Kabisekela, chargée de Finances à ADAM, a déclaré qu’elle est favorable à l’instauration de l’égalité de sexes à tous les niveaux et dans tous les domaines de la vie sociale, afin d’amener chaque acteur social, homme et femme, à apporter sa contribution à l’édification d’un avenir durable.
De son avis, si la femme est manipulée ou mâtée, c’est parce qu’elle se laisse faire et ne connaît sa « valeur ». La femme est conviée à ne pas baisser les bras, à reconnaitre sa valeur et, surtout, à ne pas attendre le cadeau sur un plateau d’or, mais faire un effort pour promouvoir ses droits.
Egalité ou complémentarité ?
« En ce qui concerne l’égalité dans un foyer, cette notion doit être comprise dans le sens de complémentarité entre les deux conjoints », a poursuivi Mme Kabibi Kabisekela, estimant que, dans une certaine mesure, sa collègue Alphonsine Khasa a raison.
Responsable de la commission des Personnes handicapées d’ADAM, Alphonsine Khasa a, en effet, soutenu que « le fait de diriger ne dépend pas du sexe, mais de la compétence ». Néanmoins, elle se dit favorable à l’égalité des sexes au sein du foyer à 80% seulement « car, a-t-elle enchaîné, dans le mariage, la Bible recommande à la femme d’être soumise à l’homme.
Mais, la soumission ne doit pas être prise pour une faiblesse, mais un devoir. L’homme doit traiter sa femme avec amour et se garder de la maltraiter. Ce n’est pas parce que nous sommes Africains qu’on doit mâter la femme. L’égalité doit se vivre dans le partage de la vie de tous les jours. Dieu a créé la femme différente de l’homme.
L’égalité n’est pas physique, mais mentale. Parité, égalité ne suffit pas. La femme doit mériter, être capable de s’assumer. Aujourd’hui, la femme a perdu sa valeur. La femme élevée en dignité doit prôner des valeurs, au lieu d’exhiber sa beauté et de chercher à paraître, au lieu d’être.
Elle doit avoir un modèle, comme, par exemple, Simone de Beauvoir. Elle doit chercher à fructifier les talents que Dieu a mis en elle. Elle ne doit pas se réduire au port du pagne ou des accoutrements exposant les parties intimes de corps ».
Appel à la solidarité féminine
Dans le même ordre d’idées, Mamie Mbaka, animatrice d’émission à la Trinitas FM, a déploré le fait que la femme se sous-estime et hésite de prendre des initiatives pour participer et contribuer à la vie sociale, même si elle en a les atouts. Pour elle, les inégalités de sexes sont dues au fait que la femme doute d’elle-même et se laisse manipuler.
Elle a recommandé aux femmes élevées en dignité de faire preuve de solidarité et d’organiser des conférences débats, émissions et autres activités de sensibilisation et plaidoyer Alphonsine Khasa pour éveiller la conscience d’autres femmes qui ne sont pas informées et de ne pas faire obstacles aux initiatives féministes.