La ville province de Kinshasa et certaines provinces du pays connaissent actuellement des délestages de fourniture de l’énergie électrique.
Une situation inhabituelle que la SNEL (Société Nationale d’Electricité) attribue à l’étiage sévère qui frappe le fleuve Congo depuis l’arrivée de la saison sèche et qui aurait des répercussions sur la production de l’énergie électrique au grand barrage hydroélectrique d’Inga, dans la province du Kongo Central.
Cette situation préoccupante a amené les professionnels de medias à poser des questions au député honoraire Alexis Mutanda. Car cet ingénieur civil fut un des artisans de la réalisation du barrage hydroélectrique d’Inga et de la construction de la ligne haute tension Inga –Shaba.
Aujourd’hui patron du Groupe de presse « La Tempête des Tropiques – Canal Numérique Télévision – Trinitas FM « avait eu à faire, en 2018, un plaidoyer sur les conséquences que l’éventuel transfèrement des eaux de la RDC vers le lac Tchad pourrait avoir sur le débit du fleuve Congo et la production du barrage d’Inga.
Face à la presse, le vendredi dernier, l’honorable Alexis Mutanda est revenu à la charge en réaffirmant haut et fort son opposition à la proposition faite par certains lobbies souhaitant le transfèrement d’une partie des eaux de l’Oubangui sous prétexte de sauver le lac Tchad.
Pour l’ingénieur Alexis Mutanda qui avait pris une part active à la construction de la ligne haute tension Inga – Shaba, une telle éventualité serait fatale à la production du barrage d’Inga. Et l’étiage sévère qui frappe actuellement le fleuve Congo suite au réchauffement climatique ne fait que donner davantage raison au député honoraire Alexis Mutanda.
Pour l’élu de Mbuji-Mayi, un tel projet remettrait en cause tous les calculs qui avaient été effectués pour la construction du barrage d’Inga. Plus grave encore, cela risquerait aussi de compromettre la production envisagée d’Inga 3 et éventuellement d’Inga 4 (qui consisterait au barrage total des eaux du fleuve sur le site d’Inga), a averti Alexis Mutanda.
L’initiateur de l’ADAM (Association des amis d’Alexis Mutanda) a expliqué que dans cette partie du pays du pays, la saison sèche commence au mois de décembre et s’accentue au mois de janvier et février. Pendant tout ce temps, la rivière Oubangi qui n’a pas de profondeur pour accueillir les bateaux est presque sèche et c’est grâce à la rivière Mongala que les bateaux trouvent la facilité de se déplacer.
Cette rivière, a-t-il conclu, a toujours déjà posé problème en ce qui concerne ses débits. Et si ses eaux sont transférées vers le lac Tchad, la situation sera pire.
Insécurité à l’Est
Alexis Mutanda est également revenu sur certaines questions d’actualité, notamment la situation sécuritaire qui sévit à l’Est du pays, le départ de la Mission des Nations Unies de la ville de Butembo, dans la province du Nord-Kivu, et l’étiage sévère que connait présentement le fleuve Congo, avec comme conséquences la perturbation de la fourniture de l’électricité à travers le pays.
Concernant la situation sécuritaire que traverse la RDC, l’ingénieur Alexis Mutanda a déploré le fait que malgré les efforts déployés par les autorités, l’Est du pays reste victime d’insécurité causée par des groupes rebelles(M23) dont les revendications demeurent ambiguës.
Comme solution, l’ancien SG de l’UDPS appelle au renforcement de l’efficacité des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) qui, selon Alexis Mutanda, doivent être constituées des éléments non infiltrés, pour éradiquer complètement les forces négatives qui écument l’est de la RDC.
Le député honoraire a indiqué, à l’instar de beaucoup de Congolais, qu’il attendait beaucoup de la récente visite en RD Congo du Secrétaire d’Etat américain, Anthony Blinken, et de la tenue à Kinshasa du 42èmeSommet des chefs d’Etat et de Gouvernement de la SADC, pour une solution durable sur la situation sécuritaire à l’est du pays. Mais, ces espoirs ont été déçus.
Nombreux sont, en effet, les Congolais qui espéraient voir enfin les Etats-Unis et la communauté internationale prendre des sanctions exemplaires à l’endroit du Rwanda pour son soutien avéré et condamnable aux forces négatives qui sèment la mort et la désolation à l’est de la RDC.
Mais, rien de tel n’a été fait. Une déception que partage l’honorable Alexis Mutanda, même si la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) a promis, pour sa part, de porter la question à l’Assemblée générale des Nations-Unies prévue au mois de septembre, à New York.
Mission onusienne en RDC, bilan mitigé
Répondant aux questions de la presse, le week-end dernier, le député honoraire Alexis Mutandaa relevé la controverse observée sur le retrait de la mission onusienne du sol congolais, comme le réclame une partie de l’opinion nationale.
Selon le gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu, les casques bleus de la Mission d’organisation des Nations-Unies pour la stabilisation au Congo (Monusco) ont quitté Butembo. A ce sujet, le Gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu, le lieutenant-général Constant Ndima a, lors d’un point de presse animé le jeudi 18 août, confirmé le retrait de la Monuscode la ville de Butembo, sans donner des détails sur cette situation.
Néanmoins, il a réitéré son appel au calme ainsi qu’à la retenue face aux derniers événements survenus dans la région. L’initiateur de l’ADAM (Association des amis d’Alexis Mutanda) a expliqué que dans cette partie de la République la saison sèche commence au mois de décembre et s’accentue au mois de janvier et février.
Pendant tout ce temps, la rivière Oubangi qui n’a pas de profondeur pour accueillir les bateaux est presque sèche et c’est grâce à la rivière Mongala que les bateaux trouvent la facilité de se déplacer. Cette rivière, a-t-il conclu, a toujours déjà posé problème en ce qui concerne ses débits. Et si ses eaux sont transférées vers le lac Tchad, la situation sera pire.
Par Thony Kambila