Revenant sur la formation prochaine du Gouvernement, le secrétaire honoraire de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) a indiqué que le président élu a besoin d’un Gouvernement de son choix aussi rapidement que possible parce qu’il a une vision et un programme d’action
La mort du patriarche Antoine Gizenga, secrétaire général du Parti Lumumbiste Unifié (PALU) le dimanche 24 février dernier à Kinshasa à l’âge de 93 ans, n’a pas laissé indifférent l’Ingénieur civil Alexis Mutanda, ancien secrétaire de l’ l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social(UDPS) qui, au cours d’un entretien avec la presse, a rendu hommage à ce grand homme qui a joué un rôle important en République Démocratique du Congo.
« Vous savez lorsqu’on parle des personnages comme Antoine Gizenga, ce sont des personnages très complexes et historiques ayant joué un rôle important dans notre pays depuis 1960 jusqu’aujourd’hui », a-t-il dit, en indiquant qu’il est mort toujours en étant secrétaire général chef du PALU.
Plusieurs étapes dans la vie de l’illustre disparu
L’Ingénieur Alexis Mutanda retient de l’illustre disparu plusieurs étapes. D’abord l’étape de la période de l’indépendance autour de juin 1960, où Antoine Gizenga était l’un des bras droits de Patrice Emery Lumumba, le Premier ministre de l’époque. D’aucuns n’ignorent que les Lumumbistes ont, avec leur philosophie politique, beaucoup lutté pour l’unité nationale et le développement de notre pays.
Nommé vice-Premier ministre du 1er Gouvernement, Antoine Gizenga avait intériorisé la philosophie de Patrice Emery Lumumba, qui était son chef direct. Estimant qu’il pouvait continuer à lutter avec les autres lumumbistes pour l’unité du pays, quelques mois après la disparition de Lumumba, en septembre 1960, ils se retirèrent dans le fief de lumumbisme, qui était Stanleyville(actuelle Kisangani).
Il est rentré quelques temps après à Kinshasa pour intégrer le Gouvernement de Cyrille Adoula, dont il a été révoqué à cause du désaccord entre sa philosophie et la politique de ce gouvernement. Gizenga est devenu l’un des prisonniers historiques du pays, parce qu’il a été interné pendant plusieurs années dans la prison de Bulambemba et son passage a rendu plus célèbre cette prison. Il fut libéré lorsque Moïse Tshombe est devenu Premier ministre, pour redevenir membre de ce Gouvernement. Après la prise du pouvoir en 1965 par le Maréchal Mobutu, il quitta le pays pour aller vivre longtemps en exil.
Disparition d’A. Gizenga, une grande perte pour la RD Congo.
Il convient de rappeler quand Mobutu a fait des concessions politiques (multipartisme) en 1990, A. Gizenga est revenu au pays et a remis en place la formation politique dénommée « le Parti Lumumbiste Unifié (PALU » qui était devenu un grand parti de l’opposition le plus actif sur le terrain.
Avec l’arrivée de l’AFDL, ce parti a connu une grande gloire comme parti de l’opposition à côté de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social(UDPS) et le Mouvement de Libération du Congo(MLC) qui faisaient la une des journaux dans la capitale congolaise. La disparition d’Antoine Gizenga est donc, pour Alexis Mutanda, une grande perte pour la République Démocratique du Congo.
Le président élu a besoin d’un Gouvernement de son choix
Revenant sur la question qui fait l’actualité, notamment la formation prochaine du Gouvernement qui devrait être dirigé par un membre du Front commun pour le Congo(FCC), l’ancien secrétaire national de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social(UDPS) Alexis Mutanda a indiqué que le Président de la République élu avait besoin d’un Gouvernement de son choix aussi rapidement que possible, parce qu’il a certainement une vision, un programme d’action et des priorités qu’il doit mettre en chantier.
Pour lui, la RDC traverse actuellement une crise profonde pratiquement dans tous les domaines de la vie, qui nécessite la mise en place rapide du Gouvernement. Le domaine de la sécurité, a-t-il dit, demande une intervention rapide pour mettre fin à tous ces morts que les Congolais déplorent dans les 26 provinces et principalement à l’Est du pays.
Dans le domaine du travail, il s’observe une catastrophe nationale, avec le chômage des adultes et des jeunes qui règne en maître. En plus de cela, il s’observe également au pays un malaise profond avec ces entreprises, où il y a des grèves causées par la réclamation des salaires par des agents.
Par Thony Kambila