Autant le parti politique, âgé de 38 ans, doit aider à la résorption de la misère, autant l’union en son sein, entre les dirigeants anciens et nouveaux, s’avère indispensable Par MKM
Le rendez-vous du 15 février en guise de la commémoration du 38ème anniversaire du parti politique dénommé, Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS, en sigle) a été bel et bien respecté. Il a été constaté un sérieux déferlement vers le stade des Martyrs, situé dans la commune de Lingwala, de plusieurs personnes aux insignes de cette formation politique, ayant remporté la Présidentielle en coalition avec l’Union pour la nation congolaise (UNC) dans le cadre de la plateforme « Cap pour le changement » ou CAP.
Les embouteillages légendaires, les week-ends à Tshangu n’ont pas été perceptibles comme de nombreux véhicules prenaient les directions vers Victoire et le boulevard Triomphal. Des alliés de l’UDPS avaient pris aussi d’assaut le grand temple congolais des sports pour commémorer la date de la création de cette formation politique sous la dictature virulente du défunt Maréchal-Président.
Des discours prononcés ont indiqué la détermination des dirigeants actuels de conserver par tous les moyens légaux le pouvoir politique pendant plusieurs années. Le Président ai et le Secrétaire général ont parlé aux militants dans le langage qu’ils comprennent le mieux. Ils leur ont demandé de protéger la parcelle de pouvoir déjà conquise. L’UDPS a bataillé dur contre trois régimes staliniens pour se retrouver aujourd’hui à la tête de la RDC, où elle tient à instaurer la véritable démocratie et l’Etat des droits.
La manifestation est intervenue au début de la deuxième année du mandat présidentiel de Félix-Antoine Tshisekedi avec l’appui de la coalition FCC-CACH. Malheureusement, tout ne baigne pas dans l’huile entre les coalisés. La méfiance s’est amplifiée davantage entre les deux groupes. Cela se constate à travers leurs membres. Au niveau du CACH, ce n’est pas le parfait amour.
S’ils tiennent à protéger le pouvoir politique, sérieusement secoué par des actes indélicats nuisibles sur les vécus quotidiens de plusieurs Congolais en proie à la misère et autres difficultés, les dirigeants actuels de l’UDPS sont tenus de se tourner vers l’avenir avec un discours adapté à la circonstance. Rien ne doit plus être pris à la légère en évitant l’autosatisfaction sans dividende pour une large majorité. Le partenariat sincère au sein du CACH ne doit pas être perdu de vue. Il convient aussi de bien évaluer la marche du pays avec la coalition dont des membres se distinguent par des comportements à l’encontre de cheminer ensemble
Le temps court vite. C’est le moment déjà d’affronter des défis en vue d’aider le Chef de l’Etat à réussir son quinquennat, dont il sera le seul comptable. Des tensions et divergences si mineures soient-elles doivent être épongées dès à présent au sein de l’UDPS en vue de parler un même langage salutaire pour la nation.
La volonté exprimée de se donner de nouveaux atouts en vue de la fluidité et la bonne dose de réalisme dans le mécanisme de fonctionnement doit être concrétisée le plus rapidement possible. Avec 38 ans d’existence, l’UDPS est parti politique qui a enregistré plusieurs générations.