Au cours d’un entretien avec les médias, ce leader politique est revenu sur le combat mené par l’UDPS et le déboulonnement du système Kabiliste
Par Thony Kambila
« Dans les modifications prochaines de la Constitution, il faudra veiller à verrouiller l’accès à la Présidence de la République en ne réservant cette haute fonction qu’aux Congolais et Congolaises nés des père et mère congolais. Il y a de bonnes raisons pour cette disposition », a proposé Noël Tshiani Mwadiamvita, candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2018.
Cette question qui défraie la chronique en République Démocratique du Congo n’a pas laissé indifférent le député honoraire Alexis Mutanda qui invite l’ensemble des Congolais à examiner profondément cette question. Il a exprimé cette préoccupation lors d’un entretien, hier mardi 15 juin 2021, avec la presse.
Poussés par le patriotisme
En réalité, Noël Tshiani n’a pas tort pour avoir proposé cela, dans la mesure où l’article 72 de la Constitution a déjà tracé la voie à suivre pour prétendre au strapontin présidentiel. C’est la raison pour laquelle le PDG du groupe de presse La Tempête des Tropiques, Canal Numérique Télévision (CNTV) et la radio TRINITAS FM, Alexis Mutanda Ngoy Muana, pense sans crainte d’être contredit, que ceux qui soutiennent cette idée d’être né du père et de la mère congolais pour occuper certaines fonctions en République Démocratique Congo sont poussés par un esprit du patriotisme ou du nationalisme.
« Nous avons obtenu l’indépendance depuis 1960. 50 ans après, les choses n’ont pas bien marché dans ce pays. La faute peut être attribuée à certains dirigeants dont les origines étaient douteuses », a-t-il dit, en invitant les Congolais (autorités compétentes) à se pencher profondément sur cette question pour la résoudre une fois pour toutes.
Faut-il indiquer ici que dans la Constitution, il est clairement dit que « Nul ne peut être candidat à l’élection du Président de la République s’il ne remplit les conditions ci-après : Posséder la nationalité congolaise d’origine; Etre âgé de 30 ans au moins ; Jouir de la plénitude de ses droits civils et politiques et Ne pas se trouver dans un des cas d’exclusion prévus par la loi électorale ».
Le Combat de l’UDPS et le déboulonnement
Entant que grand cadre de l’Union pour la Démocratie et le progrès social (UDPS), Alexis Mutanda est revenu sur le combat mené par ce grand parti cher à Etienne Tshisekedi wa Mulumba qui, pendant près de trente ans, était d’amener les Congolaises et Congolais à vivre la vraie démocratie. Cette démocratisation se matérialise par un état de droit (Bien-être social garanti pour toutes les filles et tous les fils du Congo).
Selon lui, le combat du Dr Etienne Tshisekedi est une idée de base. Pour concrétiser cette vision de l’UDPS qui est celle du bien-être social par l’état de droit, il faut que les Congolais se mettent ensemble. Mais malheureusement, les obédiences politiques des uns et des autres font que cela ne soient possibles.
D’où la nécessité du déboulonnement de l’ancien système. « Le déboulonnement dont il est question doit se faire progressivement parce qu’un système qui a régné pendant 20 ans, ne peut pas être changé dans un ou deux ans. Il faut du temps pour amener les uns et les autres à adhérer à cette vision pour aider le pays à décoller », pense-t-il.
Il convient de rappeler que pour amener les Congolaises et Congolais à la prise de conscience individuelle et collective, le PDG Alexis Mutanda a toujours invité ces derniers, à travers sa structure ADAM (Association des Amis d’Alexis Mutanda), à la prise de responsabilité civique pour le véritable changement en République Démocratique du Congo.
Il les invite également à intérioriser les paroles contenues dans notre Hymne National, « Debout Congolais ».