Quant au drame de Matadi Kibala, « les responsabilités sont partagées »
Par Thony Kambila
Mardi 1er février 2022 a marqué le 5ème anniversaire de la mort du Dr Etienne Tshisekedi wa Mulumba, l’opposant historique et ancien président de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), décédé le 1er février 2017 à Bruxelles, en Belgique, d’une embolie pulmonaire.
C’était une occasion pour tous ceux qui l’ont connu de lui rendre hommage. C’est le cas du député honoraire Alexis Mutanda Ngoyi Muana, ancien Secrétaire Général de l’UDPS qui a loué ses qualités en déclarant qu’Etienne Tshisekedi était un homme qui remplissait tous les critères du leadership. C’était au cours d’un entretien avec quelques médias de Kinshasa.
L’homme qui a marqué l’histoire politique du pays jusqu’à sa mort
Le PDG Alexis Mutanda garde du feu Étienne Tshisekedi wa Mulumba beaucoup de souvenirs d’un homme d’Etat remplissant les critères du leadership et d’un homme complet. Cet homme politique qui a traversé toute l’histoire politique de la République Démocratique du Congo s’est surtout illustré pour son opposition au Maréchal Mobutu dans les décennies 1980 et 1990.
Il a marqué l’histoire politique de son pays jusqu’à sa mort en luttant pour l’Etat des droits. Démocratisation du pays Pour Alexis Mutanda, l’UDPS a été créée avec des objectifs précis. D’abord, pour arriver à cette démocratie, les Congolais devraient vivre dans l’unité et progresser ensemble vers le social.
Durant toute sa vie, Etienne Tshisekedi s’est toujours battu pour cela, chose qui a fait de lui victime des emprisonnements, relégations, agressions de la part des régimes qui se sont succédé. Il n’a pas manqué de rappeler que la formule fétiche d’Etienne Tshisekedi en direction de la population était : « se débarrasser de la peur ».
A la question de savoir si le régime actuel peut être capable de pérenniser le combat du sphinx de Limete, l’Ir Alexis Mutanda pense que c’est possible, mais il y a encore beaucoup à faire parce. Pour y parvenir, il faut commencer par changer les mentalités des Congolais.
Pour lui, les 50 ans (32 ans de Mobutu et 18 ans de Kabila) de vie passés dans les antivaleurs ne peuvent pas être changés dans trois ans. « C’est la raison pour laquelle nous sommes appelés à nous inspirer de notre hymne national qui nous invite à nous tenir débout ».
Adam contre les antivaleurs
Concernant l’Association des Amis d’Alexis Mutanda (ADAM), le député honoraire Alexis Mutanda précise que cette structure créée pour conduire à la prise de conscience tant individuelle que collective des Congolais en vue d’un changement de mentalité et de leur bien-être, contribue à la promotion de la culture de l’excellence, par les appels à un leadership responsable.
Elle mène aussi un combat acharné contre les antivaleurs qui détruisent la société congolaise comme la corruption, le mensonge, le non respect des biens publics, la servilité. Elle s’affirme dans la préparation de la jeunesse congolaise en vue de former une nouvelle génération de leaders capables d’intérioriser les valeurs morales et d’éthique nécessaires, en vue d’assurer la relève dans la conduite du pays.
Il sied de rappeler qu’Alexis Mutanda a presté au niveau du Comité national, le « Parlement » de l’UDPS. Il a occupé pendant douze ans le poste de secrétaire national, chargé de l’implantation du parti à l’extérieur. Cela l’a amené à sillonner le monde, pour aller au contact de l’importante diaspora rd congolaise.
Il a également été Secrétaire général du parti pendant trois ans. Matadi-kibala : des morts de trop
Bouleversé comme tout le monde par l’événement, le PDG Alexis Mutanda est revenu sur le drame survenu le mercredi 2 février 2022 où le câble électrique à haute tension du grand poteau d’Inga s’est détaché et a occasionné la mort de près de 25 citoyens qui exerçaient leurs activités commerciales au marché de Matadi Kibala à Kinshasa.
Responsabilités partagées
Compatissant avec toutes les familles des victimes, l’ingénieur civil Alexis Mutanda pense que les responsabilités sont partagées. La première incombe à la Société nationale d’électricité (SNEL) qui a la responsabilité de distribuer le courant électrique.
La deuxième à la population, plus précisément les vendeurs qui, après avoir été chassés le long de la route, se sont trouvés dans d’autres endroits pour exercer leurs activités. Et la troisième, aux autorités compétentes qui ont le devoir de réglementer le secteur et protéger cette population.
Il faut rappeler ici que depuis longtemps, il était question que ce marché soit délocalisé. Pour lui, après avoir chassé ces vendeurs, ces autorités devraient leur chercher un autre endroit parce qu’ils vivent de ce petit commerce.
« Des morts de trop », a-t-il déploré, en se demandant pourquoi ce marché doit continuer à enregistrer beaucoup des morts. Le SG honoraire de l’Udps fait allusion aux accidents de circulation qui se sont déjà produits sur ce site, leur demandant de prendre leurs responsabilités pour que pareils drames ne se reproduisent plus.